Crédit : ITHK

Les équipes de Gosha Rubchinskiy répondent aux accusations de pédophilie pesant sur le créateur

Alors que le scandale ne cesse de prendre de l'ampleur.

Quelques mois après que de nombreuses têtes soient tombées dans le monde du cinéma grâce aux répercussions du mouvement #MeToo, il semblerait désormais que ce soit au tour de la mode de devoir faire le ménage dans ses rangs. Il y a quelques heures, le compte Instagram Diet Prada et le groupe Facebook High Fashion Talk révélait en effet les captures d’écran d’une conversation pour la moins troublante entre Gosha Rubchinskiy et un adolescent âgé de 16 ans. Au cours de ce chat, écrit et également vidéo, le célèbre designer insiste notamment pour recevoir des photos suggestives de son jeune interlocuteur, lui répétant par exemple de se mettre en sous-vêtement et se montrant pour le moins oppressant.

Même si l’âge légal de consentement sexuel est fixé à 16 ans en Russie, le fait de posséder des photos à caractère explicite d’une personne de moins de 18 est considéré comme de la pédo-pornographie dans ce pays. Selon les équipes de Gosha Rubchinskiy, toute cette histoire ne serait toutefois qu’un coup monté destiné à nuire à la réputation du créateur. Dans des communiqués adressés à Hypebeast et à Highsnobiety, les collaborateurs du designer expliquent en effet que les demandes de l’artiste russe ne seraient rien d’autre qu’un simple casting en ligne : “Gosha fait des casts Instagram depuis tant d’années maintenant. Nous demandons toujours des photos du visage, de plein pied et topless. Quelques fois, nous devons devant demander des photos en sous-vêtements pour mesurer la taille des hanche. Si la personne nous convient, nous la contactons de manière officielle par email. Si c’est un mineur, nous entamons une discussion avec ses parents.” 

 

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Cet incident est par la suite qualifié de “provocation organisée” et ajoute que Gosha Rubchinskiy n’a rien à se reprocher, ni rien à cacher : “Il n’y a rien de mal dans ces messages et il a communiqué de manière normale avec cette adolescent par vidéo-chat. Gosha demande simplement à recevoir les photos nécessaires pour notre casting.” Les équipes du designer concluent leur déclaration de défense en ces termes, incriminant l’interlocuteur de Rubchinskiy : “Pendant la conversation et le jour d’après, le garçon a commencé à se comporter étrangement, à supprimer ses messages et à harceler Gosha par téléphone. En réponse, Gosha a bloqué cet individu.” 

Le grain de sable qui vient mettre à mal cette défense ? Jan Silfverling, l’adolesecent impliqué dans cette conversation, assure qu’il n’a jamais été mis au courant qu’il passait un soi-disant “casting.” Pour lui, il parlait simplement avec un créateur qu’il admirait, avant que ce dernier ne se mette à tenir des propos dérangeants et à réclamer des photos intimes. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Silfverling n’a pas décidé de porter plainte contre Gosha Rubchinskiy. Cette histoire, et les répercussions qu’elle devrait entraîner, semble toutefois loin d’être terminée.

 

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