À l’instar de n’importe quelle industrie générant beaucoup d’argent, la mode évolue à vitesse grand V. Contrainte de se réinventer constamment, notamment sur le plan de l’éthique, le secteur de l’habillement a été dernièrement frappée de plein fouet par la crise du Covid-19. Une crise qui devra, elle aussi, pousser la mode à se réinventer. Cette réinvention permanente passe souvent par des transferts de créateurs d’une maison à l’autre, dans ce qui s’apparente souvent à un véritable mercato. Récemment, Givenchy a par exemple nommé Matthew M. Williams à la tête de la création, tandis que Raf Simons a rejoint Prada en plein confinement. Dans le cadre d’une étude, la société de gestion financière Bernstein s’est penché sur les mouvements des créateurs de mode, pour arriver à la conclusion suivante : un directeur artistique à succès aurait une “date d’expiration” de 5 ans dans une maison.
Les résultats de cette enquête sont toutefois à manipuler avec des pincettes. Seulement 18 créateurs ont été étudiés pour en arriver à ces résultats, qui n’en demeurent pas moins intéressants à commenter. La société Bernstein a en effet découvert que les profits de toutes les marques analysées commençaient à décliner au bout de 5 ans de direction artistique assurée par un même créateur. D’où l’importance de régulièrement créer un électro-choc au sein de sa clientèle, en nommant par exemple un Virgil Abloh chez Vuitton, un Hedi Slimane chez Céline ou un Williams chez Givenchy. L’étude de Bernstein confirme en tout cas que tout va très vite dans le monde de la mode, en ce moment plus que jamais.
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