Les fans l’attendaient de pied ferme. Et elle est enfin là. Cette fameuse bande rouge, entourée par de fins liserés blancs. À l’occasion des 50 ans du club, le Paris Saint-Germain et Nike ont décidé de remettre au goût du jour l’une des tuniques les plus emblématiques de l’histoire du football français. Pour l’occasion, la marque au swoosh nous a offert l’opportunité de mettre en scène ce nouveau maillot via un éditorial photo, afin de mettre en lumière sa fonction première : rassembler les supporters parisiens. Depuis près de cinq décennies, le design du “maillot Hechter” est en effet l’incarnation visuelle du club de la capitale. Pourtant, à l’inverse de certains clubs n’ayant jamais dérogé à leur identité maillot, le PSG a vécu une histoire stylistique plus tumultueuse. Comme sur le terrain, rien n’est jamais simple avec Paris.
Né de la fusion entre le Paris Football Club et le Stade saint-germanois en 1970, le PSG arbore pour la première fois cette mythique bande rouge en 1973. Une date qui coïncide avec la prise de pouvoir du couturier Daniel Hechter, qui accède à la présidence d’un club alors en 2ème division et fraîchement racheté par le showbiz parisien de l’époque, Jean-Paul Belmondo en tête. Leader d’un groupe de potes surnommé “le gang des chemises roses”, Hechter va faire entrer le maillot parisien dans la légende, en reprenant les couleurs du blason la ville de Paris (le rouge et le bleu) et le blanc de Saint-Germain-En-Laye, berceau français de la royauté. Cette bande centrale rouge, entourée de fines bandes blanches, apposée sur un fond bleu foncé deviendra vite la signature du Paris Saint-Germain.
En tant que capitale mondiale de la mode, Paris ne pouvait pas négliger le maillot de son équipe de foot. Peu de clubs peuvent d’ailleurs se targuer d’avoir été présidé par un couturier reconnu, qui est pourtant allé puiser son inspiration loin des terrains. C’est en effet l’automobile qui a influencé Daniel Hechter, comme il l’a confié il y a de cela quelques années : “Dans la rue, j’ai vu une Ford Mustang avec sa bande centrale sur le capot qui se prolonge sur le toit et j’ai transposé ça. J’ai commencé à dessiner et j’ai trouvé cette bande centrale sur le maillot quand, à l’époque, les bandes étaient horizontales. Seul l’Ajax Amsterdam avait une bande centrale ; certains ont d’ailleurs cru que je m’en étais inspiré, ce qui n’étais pas le cas. (…) J’ai présenté mes croquis au comité du club, tout le monde a trouvé le maillot superbe. Deux ans plus tard, un magazine italien a estimé que la tenue du PSG était la plus belle d’Europe.”
Ce design accompagnera le club tout au long des années 70 et 80, accompagnant ainsi les premiers succès du Paris Saint-Germain. Portée disparue au tournant des années 90, au grand désarroi des fans du club, Nike ramène la bande Hechter à la vie en 1994, comme elle l’avait fait pour le logo Tour Eiffel quelques années auparavant. Là encore, le succès est au rendez-vous. C’est vêtu d’un maillot Hechter vierge de tout sponsor que le PSG remporte la C2 en 1996 face au Rapid de Vienne. Érigée au rang d’icone par les habitués du Parc des Princes, la bande remise au goût du jour par Nike se déclinera également sur le maillot extérieur du club, dont la version 2020/2021 est l’héritage directe du second maillot de la saison 1995/1996.
Les années 2000 verront la bande Hechter aller et venir au fil de saisons, qui coïncident avec les années noires du club parisien. Absent des maillots depuis 2011, ce design unique fait donc son retour pour la saison à venir. L’occasion pour le PSG de renouer avec sa riche histoire et de célébrer son passé, tout en se tournant vers l’avenir. Ce retour du maillot historique du club arbore notamment l’inscription “Paris Saint-Germain 50 Ans” sur les côtés du torse, mais aussi de nombreux détails graphiques résolument modernes.
Imprégné de légendes et de l’aura des idoles du Parc qui ont brillé avec la bande Hechter sur le dos, de David Ginola à Raï, en passant par Safet Susic et Pedro Miguel Pauleta, ce nouveau maillot est voué à devenir le nouveau signe de ralliement des supporters parisiens. Un objet unique et intemporel, qui ne fait aucune distinction entre ceux qui le portent, qui rassemble plus qu’il ne divise. Et à la fin, ce que l’on retiendra, plus que les victoires, les défaites, les joies et les désillusions, c’est bien l’amour des fans franciliens pour leur club chéri, le Paris Saint-Germain.
Crédits
Photographe : Alex Mouchet
Assistant photographe : Félix Devaux
Direction créative & artistique : Selim Moundy
Modèles : Hera Pradel (@herapradel), Baya Maiza (@baya.mz) et Asura (@a.schwartz90)
Production : Julien Perocheau
