Durant le mois de mai, Apple Music a dévoilé la liste des 100 meilleurs albums de tous les temps selon ses experts.
Une liste minutieuse
Oliver Schusser, directeur international d’Apple Music, revient sur le processus de création de cette liste et la volonté de la plateforme de streaming derrière ce projet qui a fait grand bruit sur les réseaux. Pour lui, le mot “classement” est à bannir de cette liste. L’idée n’étant pas seulement de juger la qualité de la musique, mais aussi son impact sur la culture.
Il s’agit pour lui d’une liste éditoriale, mise en forme par les experts Apple Music, pour remettre les albums au cœur de la conversation à l’ère des playlists.
“D’habitude, ce genre de listes réalisées par les plateformes de streaming sont faites par intérêt de relations et en échange d’argent. Ici, c’est une réelle affirmation éditoriale de notre part“, pour le directeur international d’Apple Music.
Plus d’une centaine d’experts de curation Apple Music ont été mobilisés pendant presque un an, accompagnés d’une trentaine d’artistes et journalistes externes pour réaliser cette liste. Ont été pris en compte le nombre de samples issus de ces albums, leurs mentions dans les inspirations des plus grands artistes d’aujourd’hui mais également de leurs genres musicaux.
La transmission comme mot d’ordre
L’album numéro un de la liste “The Miseducation of Lauryn Hill ” est, selon Apple, l’album qui représente le mieux le hip-hop, étant le style le plus présent de la liste avec plus de 30 albums sur 100.
Mehdi Maïzi, à la tête de la branche hip-hop chez Apple Music France, a réagi à cette liste : “La réaction du public était impressionnante. Je partage chaque année mes albums préférés et fais polémique. Alors quand Apple Music l’a fait, évidement, les gens ont réagi. Débattre d’albums, c’est toute ma vie, donc ça fait plaisir de voir que les gens s’y prêtent autant“.
Le journaliste reconnaît qu’il n’est pas d’accord avec toute la liste, mais que celle-ci lui a “permis de me replonger dans beaucoup d’incroyables projets. Si j’avais dû choisir l’album numéro un moi-même, ç’aurait été un projet inécoutable d’un petit rappeur français“.
L’un des objectifs du projet était la transmission aux nouvelles générations, faire découvrir des albums phares à un public qui n’était initialement pas la cible. C’est une réussite, selon Oliver Schusser. En effet, certains albums ont connu des pics records d’écoutes sur Apple Music au lendemain de la sortie de la liste.
Malgré sa controverse, la composition de la liste demeure éclectique et pointilleuse. Même après une année de débats entre historiens de la musique, mettre tout le monde d’accord étant de toute façon une tâche impossible. Pour Oliver Schusser, l’objectif était tout autre : valoriser la culture des albums à l’ère du streaming.
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