Il y a 55 ans, on assassinait des Algériens dans les rues de Paris

Le 5 octobre 1961, le Préfet de police de Paris, Maurice Papon, décrète un couvre-feu réservé à tout les algériens de France. Pour protester contre cette décision, le FLN, le Front de libération national luttant pour l’indépendance de l’Algérie, appelle à une manifestation pacifique dans les rues de la capitale le 17 octobre 1961. Des milliers d’algériens répondent présent. La répression sera terrible.

Pour un coup reçu, vous en porterez dix” est le mot d’ordre transmis par Maurice Papon aux forces de l’ordre. Sans retenue, les manifestants se feront frappés, arrêtés, torturés, tués et noyés dans la Seine par la police française. Le nombre de victime est encore aujourd’hui inconnu. Entre 150 et 200 individus ont été repêché dans la Seine entre Paris et Rouen. Le nombre de manifestant arrêté s’est élevé à environ 12 000 personnes.

Pendant plusieurs décennies, ce crime sera occulté par la classe politique et l’omerta médiatique sera pesant. Médine écrit alors le titre “17 octobre” en 2006 dans la mixtape “Table d’écoute”. Un storytelling de cette triste journée qui, en 2012, prend place dans les livres d’histoire pour raconter ce massacre aux lycéens de France.

France, du pays des droits de l’homme au pays qui noie l’homme, la frontière est mince.

[column size=center position=center ][button color=”yellow” size=”normal” alignment=”center” rel=”follow” openin=”samewindow” url=”http://views.fr/theme/arts/”]Toute l’actualité arts[/button][/column]